dimanche 21 février 2016

Fin des trains de nuit : L'aménagement du territoire sacrifié ?

Bonjour,
Le Vendredi 19 Février aura encore marqué un coup dur pour l'avenir des Trains d'Équilibre du Territoire (TET), particulièrement pour les trains de nuit (Intercités de Nuit). Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a en effet annoncé la suppression de toutes les lignes de nuit Intercités à l'exception du bi-tranche Paris - Rodez - Albi + Paris - Latour-de-Carol-Enveitg, et du Paris - Briançon. La grande majorité des lignes est donc purement sacrifiée au nom de la rentabilité, qui est malheureusement associée par erreur à ces trains TET qui n'ont pas la vocation d'être rentables mais bien de contribuer à désenclaver et irriguer le territoire. C'est clairement le rôle de l'État de financer ce type de trains, qui sont aussi nécessaires que certaines infrastructures routières également subventionnées.
 
Intercités de nuit en gare de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne - 31). Ce train était vital pour l'économie de la station thermale ainsi que de la station de ski de Superbagnères.
Voici donc les trains qui seront supprimés fin Juin 2016 :

- Paris - Bourg-Saint-Maurice / Saint-Gervais-les-Bains-le-Fayet,
- Paris - Cerbère / Luchon (supprimé depuis Novembre 2014 pour cette dernière destination),
- Paris - Hendaye / Irun - Tarbes,
- Paris - Nice,
- Paris - Toulouse-Matabiau,
- Luxembourg - Nice / Port-Bou,
- Strasbourg - Nice / Port-Bou.

Il faut également rappeler qu'un grand nombre de lignes de nuit structurantes ont déjà été fermées dans les dernières années, comme Paris - Carmaux, Bordeaux - Lyon, Nantes - Nice, et bien d'autres.

Ces trains ont malheureusement été délaissés, avec du matériel corail vieillissant qui aurait pu être remplacé par de nouvelles voitures couchettes bien plus adaptées au confort actuel (salle d'eau dans chaque cabine ...). Ceci explique en partie la baisse de fréquentation de ces trains, associée bien sûr à la suppression de nombreuses liaisons et aux tarifs assez dissuasifs.
Il faut noter que ces trains apportent un vrai plus par rapport à l'offre de jour, notamment pour les courts et moyens séjours mais aussi pour des voyages où le TGV n'est pas présent (c'est le cas par exemple sur Paris - Luchon). Ces types de voyages sont très longs (plus de 7 heures), les trains de nuit ont, par conséquent, un rôle crucial à jouer. Si ces trains étaient revus avec des tarifs plus attractifs, il est évident qu'ils seraient beaucoup plus attrayants.

Il est à noter que ces trains ont été ouverts à la concurrence, mais le court délai pour reprendre ces lignes (avant Juillet) associé à un manque d'attractivité de certaines destinations auprès des voyageurs rendent cette solution assez complexe et incertaine.

> Voici un reportage de France 3 Midi-Pyrénées qui illustre ce problème dans cette même région


Lien vers l'article sur le site de France 3 : Les trains de nuit menacés

À bientôt pour un nouvel article,

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