L'avenir de la ligne des Causses ainsi que du train Intercités "Aubrac" s'assombrit...

Bonjour,
À la veille de la remise du rapport sur l'avenir des trains Intercités (Trains d'Équilibre du Territoire), voici un article pour résumer les dernières actualités sur l'avenir de la ligne des Causses (Béziers - Millau - Saint-Flour - Neussargues) ainsi que du Intercités "Aubrac" qui y circule.

En ce qui concerne le futur de la ligne des Causses et du train Aubrac qui y circule ((Clermont) - Neussargues - Béziers), les nouvelles ne sont pas heureuses. En effet, dès Février, on apprenait que la pérennité de la ligne était mise en cause tout comme celle du train Aubrac. Le comité Pluraliste de défense de la ligne a d'ailleurs "tiré le signal d'alarme" peu après cette nouvelle pour mobiliser tous les usagers de la ligne ainsi que les maires des communes concernées. Une première manifestation avait donc eu lieu à Saint-Chély-d'Apcher, où plus de 500 personnes étaient présentes, et une autre à Millau début Mai où plus de 1000 personnes et personnalités politiques étaient venus défendre la ligne. De plus, il faut souligner que la pétition de défense de la ligne a récolté à ce jour plus de 3200 signatures.

Mais ce n'est pas fini... Le rapport sur le futur des trains Intercités qui doit être rendu demain va sans doute avoir beaucoup de conséquences négatives pour la ligne. Mr. Philippe Duron, le président de la commission, a publié un message clair sur son compte officiel Twitter : "Demain plus de TET (Trains Intercités) là où la demande n'est pas suffisamment prise en compte." Ce message s'applique donc sans doute au train Aubrac qui n'est effectivement point très rempli certains jours (comme le dit entre autres le chef de gare de Saint-Flour). Mais c'est surtout la faute de la SNCF qui a tout fait pour rabaisser et dégrader le service sur cette ligne. Il y a 15 ans, il y avait encore un train de jour et de nuit direct depuis Paris, ainsi qu'une offre de trains TER non négligeable. Cependant, au fil des années, le service s'est réduit à une peau de chagrin pour en arriver à la situation d'aujourd'hui : une offre minuscule, des relations régionales TER quasi-inexistantes, des horaires inadaptés et un confort moindre dans le seul train direct de bout en bout "Aubrac" (6 heures de trajet) qui est désormais assuré par un simple autorail TER sans 1ère classe, sans service de restauration et sans réservation de place possible. De plus, il faut ajouter à cela les périodes de travaux à rallonge, le manque d'entretien sur la ligne (vitesses peu élevées) et les transports routiers sur l'A75 gratuite effectuant le même trajet que la ligne. Tous ces facteurs réunis créent l'équation parfaite pour conduire la clientèle à se détourner de ce train et c'est pour cela que ce dernier est peu rempli. Il faut tout de même rappeler que jusqu'en 2006, il était courent d'avoir 6 - 7 voitures Corail de 90 places chacune sur ce train qui n'étaient pas de trop ! 

> Je vous invite donc à écouter ce reportage de France Info paru ce jour qui synthétise tous ces éléments :



Il faut aussi préciser que ces trains font partie du service public qui n'a pas forcément besoin d'être rentable tant que la population l'emprunte et que ces trains facilitent le déplacement dans ces territoires assez enclavés. 
En conclusion, ce train et cette ligne ont du potentiel (voyageurs ET fret), mais il faut que tout ceci soit dirigé avec la volonté d'améliorer le confort dans ces territoires et d'apporter un lien de communication sûr et fiable pour tous les habitants, touristes, et étudiants.